Marlene Dietrich (1901-1992)

Marlene Dietrich (1901-1992).
"Elle était tout ce que peuvent être la tentation et la séduction sans l'amour." Jeanne Madou
Blonde sensuelle et tentatrice impunie,Marlene Dietrich est un ange libre,cruel et ensorceleur.
Fasciné avant l'heure,Josef von Sternberg la révèle,la transfigure,la mythifie. La fumée de cigarette laisse deviner une silhouette provocante.C'est Lola la chanteuse de cabaret qui vous transperce d'un regard. Marlene ,actrice inconnue,évince d'un trait son partenaire, alors célèbre,Emil Jannings L'Ange bleu(1930) galvanise l'Europe.
Chanteuse de night-club au côté de Gary Cooper dans Morocco (1930) et prostituée dans Shanghai Express (1932), Marlene est la femme svelte et sophistiquée des années 30.Un regard d'acier dessiné par des faux cils,une bouche relevée de rouge,des jambes infiniment longues qu'elle déplace avec agilité, Marlene joue de ses artifices avec merveille. Libre et émancipée,elle est la séductrice,qui attire autant qu'elle effraye. Elle sème le trouble sur son identité sexuelle,s'affichant tantôt en pantalon tantôt en jarretières de dentelle. Elle n'hésite pas une seconde quand Sternberg lui demande d'embrasser une femme dans Morocco. Marlene n'a rien à craindre. Tout relève,chez elle, du jeu. Un jeu qu'elle maîtrise ) à la perfection.
Insolente et détachée,elle mène sa carrière avec une  incroyable rigueur  et séduit la plupart des hommes qu'elle rencontre:Erich Maria Remarque, Jean Gabin, Fritz Lang, Yul Brynner, James Stewart...
Ses deux  derniers films avec Sternberg sont des chefs-d'oeuvre (l'Impératrice rouge,1934 la femme et le Pantin,1935). Ils ne rencontrent pourtant pas le succès attendu. Lointaine,jugée trop artificielle, le public se lasse de Marlene Dietrich mais se souvient. Voix d'acier,refrains inoubliables, Marlene devient Lili Marlene, Marie Marie et subjugue le monde. Chanteuse envoûtante,actrice somptueuse, les nazis voient en elle l'incarnation du IIIe Reich. Froideur, distinction alliées à une incroyable pureté: tout y est. Hitler la veut comme maîtresse. Elle refuse, et chante pour les GIs américains.Marlene Dietrich aura eu l'envergure et la grâce des vraies héroïnes.
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