LA JEUNE TARENTINE
Pleurez,doux alcyons! ô vous, oiseaux sacrés!
Oiseaux chers à Téthys! doux alcyons,pleurez!
Elle a vécus,Myrto,la jeune Tarentine!
Un vaisseau la portait aux bords de Camarine:
Là, l'hymen,les chansons, les flûtes,lentement
Devaient la reconduire au seuil de son amant.
Une clef vigilante a, pour cette journée,
Dans le cèdre enfermée sa robe d'hyménée,
Et l'or dont au festin ses bras seraient parés,
Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés.
Mais, seule sur sa proue,invoquant les étoiles,
Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles
L'enveloppe:étonnée et loin matelot,
Elle crie,elle tombe,elle est au sein des flots.