Marguerite Duras (1914-1996)

Marguerite Duras (1914-1996).
"Écrire c'est aussi ne pas parler.C'est se taire. C'est hurler sans bruit."
Prix Goncourt pour son best-seller L'Amant, Marguerite Duras a construit une oeuvre polymorphe (littérature,théâtre,cinéma) mariant, à travers une écriture dépouillée,autobiographie et fiction. Avec elle,le langage n'est plus l'expression d'une pensée mais le reflet des états d'âme,du silence et des non-dits.
Née à Gia-Dinh en Indochine,Marguerite Donnadieu conserve des dix-huit premières années de sa vie passées en extrême-Orient un souvenir qui imprègne toute son oeuvre.La chaleur tropicale,la population blanche,riche et désoeuvrée, côtoyant le spectacle quotidien de la misère et de la faim, la figure de la mère ruinée... Autant de thèmes qui apparaissent dans son oeuvre.Elle entame sa carrière littéraire avec un roman, les Imprudents (1943), pour lequel elle adopte le pseudonyme de Marguerite Duras. Elle est introduite par François Mitterrand dans la Résistance,puis adhère au parti communisme à la Libération. Un barrage contre la Pacifique (1950) manque de peu le Goncourt,mais fait d'elle une vedette intellectuelle de Saint-Germain-des-Près. Une vie partagée entre deux hommes: Robert Antelme et Dionys Mascolo.
Avec Moderato Cantabile (1958), elle invente une écriture nouvelle proche de la conversation.Un style presque parlé qui la rapproche de l'école du Nouveau Roman (Claude Simon,Nathalie Sarraute), même si ses textes ont une forme relativement classique,riche de psychologie et subordonnée à une intrigue.Son oeuvre porte aussi les stigmates de l'Histoire,reflétant par exemple le génocide et la déportation de son mari Robert Antelme ( la Douleur,1985.
Venue au cinéma par l'écriture de scénarios, Hiroshima mon amour pour Alain Resnais (1959) notamment,Marguerite Duras  devient à son tour cinéaste. (India Song,1975,l'Homme atlantique,1981).Son oeuvre littéraire,moins hermétique, est appréciée du grand public depuis la publication de l'Amant, qui obtient le prix Goncourt en 1984,se vend à plus d'un million d'exemplaires et est adapté pour le cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1993. 
Avant de quitter la scène littéraire pour toujours, Marguerite Duras ose cette formule restée célèbre "sublime,forcément sublime" pour désigner le meurtre du petit Grégory, retrouvé noyé dans une rivière des Vosges.
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